genfSi tout va bien, la fusion des caisses de retraite publiques des enseignants (CIA) et du personnel de la santé (CEH) sera effective en 2012. Le ministre des Finances David Hiler a présenté hier la physionomie de la nouvelle Caisse de prévoyance du canton de Genève (CPCG). Véritable mammouth, elle comptera 62 000 affiliés, soit près d’un Genevois sur sept. Pourquoi fonder une nouvelle caisse? «L’Etat n’a pas vraiment d’autre solution», avance l’écologiste. D’une part, l’équilibre entre actifs et retraités est problématique, d’autre part, l’espérance de vie s’allonge. De plus, le droit fédéral imposera aux caisses publiques l’obligation de couvrir au moins 80% de leurs engagements vis-à-vis de leurs membres à partir de 2052.

Combien coûtera au total la pérennisation de la future caisse de pension de l’Etat de Genève? Le ministre des Finances, l’écologiste David Hiler, hésite à répondre. L’effort de l’Etat employeur, des employés actifs et retraités pour s’adapter à la loi fédérale et remédier aux problèmes structurels est colossal. Pour le Canton employeur, il devrait tourner entre 3 et 4 milliards. «Au moins 6 milliards en quarante ans au total», calcule le député PLR Pierre Weiss. 55% de cette somme proviendront donc des efforts des employés et 45%, de l’Etat employeur.

 Tribune de Genève / Le Temps