Le degré de couverture s’élève à 66% en Suisse latine (y compris le Tessin) et 96% en Suisse alémanique. Il s’agit des résultats 2010, mais ceux de 2011 sont probablement pires.

Nos caisses de pension publiques sont montrées du doigt. L’analyse systématique de leur triste situation ne peut s’appuyer sur les a priori culturels ou la prétendue nonchalance des Romands. Mais la recherche des vraies raisons de l’écart n’est pas aisée. Une étude de Jérôme Cosandey, expert d’Avenir Suisse, est éloquente sur ce sujet. Elle porte sur les rapports de gestion 2010 des 26 caisses de pension publiques cantonales et le fruit de discussions avec des experts de la prévoyance.

Le pire taux de couverture se situe à Genève (56%) et le meilleur à Appenzell Rhodes-Intérieures (116,3%), selon Avenir Suisse. L’adjonction du Tessin (64,6%) n’est pas à l’avantage de la Suisse romande puisqu’il s’agit du troisième plus mauvais taux de couverture.

Le «Röstigraben» existe dans les caisses de pension. La Suisse latine assume 58% du découvert, la Suisse alémanique 42%. Si les caisses publiques voulaient atteindre les 100% de couverture, il manquerait 9,1 milliards de francs en Suisse latine et 6,5 milliards en Suisse alémanique. Et la situation ne s’est pas améliorée ces derniers mois.

Au sein des latins, le meilleur degré de couverture se trouve à Fribourg (79%). Mais six des sept institutions latines sont placées sous la barre des 70%, alors que cinq alémaniques dépassent les 100%.

 Le Temps