L’instabilité économique risque de peser sur le capital des assurés du deuxième pilier l’an prochain. Pour l’heure, une baisse du taux d’intérêt minimal – fixé actuellement à 2,75 % – semble inévitable. Mais le Conseil fédéral tranchera cet automne.
Comme de coutume, l’Association suisse d’assurances (ASA) verrait bien une diminution drastique de l’indice déterminant la rémunération des avoirs de la prévoyance professionnelle, à 1,75%. Ce recul d’un point fait bondir les assurés et les représentants des travailleurs.
Sur le fond pourtant, même certains syndicats ne remettent pas vraiment en cause l’idée d’une diminution du taux d’intérêt minimal de la LPP. Travail.Suisse estime par exemple qu’un facteur de 2,75% «peut être considéré comme trop élevé compte tenu du développement des marchés financiers».
Mais pas question de descendre en dessous de 2,5%, soit le taux minimal qui a prévalu au cours des trois dernières années, annonce la centrale syndicale chrétienne sur son site. Le plancher historique a été atteint en 2004, avec 2,25% de rémunération. Jusqu’en 2003, année où il avait chuté à 3,25%, le taux était resté inchangé pendant 18 ans à 4%. Pour l’heure, le Conseil fédéral se tient à couvert. Il attend la recommandation de la Commission fédérale LPP avant de se déterminer, précise la porte-parole du Département fédéral de l’intérieur Katja Zürcher.