Co-créateur de la fondation active dans la finance responsable il y a presque 21 ans, l’actuel président s’était vu accusé de «violations graves et répétées des règles de bonne gouvernance». Il explique sa décision et répond aux critiques.

En décembre dernier, deux administratrices ont démissionné avec effet immédiat, détaillant une série de critiques à la presse alémanique. Françoise Bruderer Thom et Monika Roth, respectivement responsable de la caisse de pension de La Poste et professeure à la Haute Ecole lucernoise de droit économique, avaient déploré des «violations graves et répétées des règles de bonne gouvernance».

Dénonçant un comportement d’«autocrate», elles pointaient également des conflits d’intérêts et la présence de l’épouse de Dominique Biedermann à la direction d’Ethos. Critiques rapidement balayées par le président et par Ethos en général. Siégeant respectivement depuis sept et dix ans, les deux administratrices avaient «toujours approuvé toutes les décisions, à commencer par ma nomination comme président et celle de ma femme à la direction», insiste Dominique Biedermann. «Il est un peu facile de m’accuser de conflit d’intérêts sur des décisions acceptées depuis de nombreuses années.» Selon les sources du Temps, la réalité est plus complexe: les deux administratrices auraient milité depuis longtemps pour planifier la succession et, à force d’être rabrouées, ont jeté l’éponge, de guerre lasse.

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