Condamné, Credit Suisse a-t-il fait fuir ses partenaires? Dans une interview à la Neue Zürcher Zeitung, Urs Rohner, le président de la banque, reconnaît qu’il a fallu «beaucoup réconforter les clients», même si, jusqu’à présent, il n’y a «guère eu de réactions négatives». Il ajoute qu’il n’y a eu «aucun incident particulier avec les contreparties sur le marché ­interbancaire». Mercredi, il disait également n’avoir rien entendu de négatif provenant des agences de notation.

L’aveu de culpabilité de la banque suisse pouvait conduire certains fonds de pension à ne plus travailler avec elle. Cela peut être le cas s’ils disposent de recommandations à suivre concernant les entreprises ayant été condamnées par la justice.

En Suisse, les caisses de pension ne semblent pas prendre cette direction. Contactée, la caisse de pension des CFF, par exemple, n’a pas de directives de ce genre.

Directeur de l’Association suisse des institutions de prévoyance (ASIP), Hanspeter Konrad n’a pas eu connaissance de réactions immédiates de caisses de pension suite à l’aveu de culpabilité de Credit Suisse. Et cela, aussi en perspective de la prochaine assemblée générale de la banque. De son côté, Gérard Fischer, le directeur de Swisscanto, a rappelé que les décisions prises en matière d’exercice des droits de vote par la société ont lieu dans la phase qui précède les assemblées générales. Toute décision en réaction à l’annonce de mardi serait ainsi prise lors de l’assemblée de 2015.

  Le Temps