imageAlain Berset, conseiller fédéral, répond aux sceptiques qui pensent que le grand projet Prévoyance 2020 n’a aucune chance d’aboutir.

Prévoyance 2020 est une vaste réforme, il s’agit de retraites, de questions très sensibles qui ont plusieurs fois abouti à des impasses politiques. Le processus a commencé en 2012, après votre arrivée, avec une présentation au Parlement en fin d’année. Le timing de départ est-il encore réaliste?
Berset:
Oui, mais le rythme dépendra évidemment des travaux parlementaires. Je suis optimiste, il y a une vraie conscience de l’importance du dossier. Prévoyance vieillesse 2020 est désormais sur la table du Parlement, et cette phase devrait durer environ deux ans. Il y aura ensuite un vote populaire, un processus qui prend aussi un certain temps. 2020 est un objectif général, il reste raisonnable et réaliste.

Il s’agit surtout de répondre au phénomène de vieillissement de la population. Un long et lent processus… Personne n’a de raisons de se presser.
L’augmentation de l’espérance de vie et des volumes de prestations versées qui en découlent font partie du problème, mais quelque chose de bien plus tangible se rapproche à grands pas: la retraite des baby-boomers. Celles et ceux qui sont nés en gros entre 1955 et 1965. Ce phénomène-là va commencer en 2020 précisément. Il s’agira de le financer, du côté de l’AVS en particulier.

  L’Agefi