Au sein des caisses de pension, la prudence est de mise, même si la performance annuelle en 2014 s’est révélée très positive, avec des résultats parfois proches voire supérieurs à 8% ou 9%. «J’ai souvent de la peine à faire comprendre aux caisses la nécessité de définir prudemment les paramètres principaux de la prévoyance, d’appréhender tous les facteurs d’équilibre, financiers et actuariels, de préserver une perspective à moyen et long terme, sans se faire aveugler par les résultats positifs – ou négatifs – sur une année», avoue le consultant Graziano Lusenti.
Le taux de couverture est l’un d’entre eux. Il est à 115,9% à fin décembre pour les caisses privées, selon Swisscanto. Mais il n’est que de 95% à fin mars 2015 selon un autre consultant, Towers Watson. Ce dernier utilise les normes comptables IAS et non pas les normes suisses. L’emploi d’IAS donne un résultat «plus économique», selon Peter Zanella, directeur auprès de Towers Watson. Il évalue les engagements des caisses sur la base du taux du marché. Plus le taux baisse et plus le poids des engagements augmente.