Stéphane Rossini: Partis politiques et autres organisations s’activent pour prendre position sur la réforme de la Prévoyance vieillesse 2020 et les deux lois concernées: l’AVS et la LPP. L’enjeu est de taille. Il s’inscrit dans la perspective du maintien du niveau des rentes, visée par le Conseil fédéral. Il dépend des multiples intérêts, souvent contradictoires, qui caractérisent les environnements à l’intérieur desquels évoluent ces deux régimes: politiques, institutionnels, économiques ou sociaux.
C’est qu’une réforme de la prévoyance vieillesse ne saurait se limiter à la seule gestion des assurances qui la mettent en œuvre. Elle renvoie au parcours de vie et aux conditions d’existence de la population. Formation, formation continue, situation familiale, types et conditions d’activité professionnelle, état de santé ou dimension sociale de l’entreprise (et de sa caisse de pension) influencent clairement la situation des rentiers. Autant de spécificités qui, au-delà des approches statistiques, font de chaque rentier une assuré particulier. Ainsi, il urge de reconnaître que le «rentier moyen» n’existe pas.